La mauvaise foi: cause de la crise ivoirienne

3 mars 2011

La mauvaise foi: cause de la crise ivoirienne

« A quoi attribuez-vous la crise ivoirienne, en définitive ? »

  • A la malédiction divine
  • A la mauvaise foi des hommes
  • A la pauvreté
  • A satan, au démon
  • A une autre cause

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Tel est le libellé du sondage en cours sur le portail d’informations générales www.abidjan.net. Un coup d’œil sur les résultats nous donne de constater que sur les 20289 personnes qui se sont exprimées, 17709 croient fermement que la crise ivoirienne est à mettre sur le compte de la mauvaise foi des hommes, soit 87,28% de la population sondée. Ce résultat est suffisant pour nous convaincre d’un fait : la crise en Côte d’ivoire est une sorte de jeu de société auquel s’adonnent des acteurs politiques.  Le peuple en souffre ? Ce n’est pas bien grave. Des innocents sont tués ? Ce n’est toujours pas grave. On pourra encore construire des dizaines et des dizaines de monuments à la mémoire de nos martyrs. Ne prenez plus l’occident pour responsable d’une quelconque crise. Car de même que le diable ne peut intervenir dans la vie du croyant, si ce dernier ne lui donne pas l’occasion, de même l’occident ne peut s’ingérer dans les affaires intérieurs de nos Etats, si certains d’entre nous ne lui ouvrent pas les portes pour des deals nocturnes. N’oublions pas que la traite négrière n’a été possible qu’avec l’accord de certains africains, qui allaient capturer eux-mêmes le frère pour le livrer au blanc, qui en faisait un esclave. L’Homme est de mauvaise foi. En politique, c’est une qualité. Malheureusement, c’est toujours le bas peuple qui encaisse à tous les niveaux : il s’enfonce dans la pauvreté, il perd ses fils et filles, il est mis en retard, et il se perd… en définitive, peut-on continuer d’affirmer comme Thomas Hobbes que « l’Homme est un loup pour l’Homme » ? Le loup dévore, c’est clair. Mais aucun loup n’a brûlé vif un autre loup. Aurait-il été capable de le faire, s’il en avait les moyens ? Ici, ça se fait. D’un un camp comme dans l’autre, on passe le pneu au mec, et hop ! Il est en flamme. C’est atroce, c’est impensable. Pourtant, ils l’ont fait.  L’Homme a franchi l’infranchissable. Pour cela, je dis que l’Homme est devenu le diable sur terre.

 

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