9 novembre 2010

Plus que deux…

Le conseil constitutionnel de Côte d’ivoire a validé les résultats de l’élection présidentielle du 31 octobre 2010. Après la longue attente de trois jours qui aura pratiquement paralysé Abidjan, ce sont donc Laurent Gbagbo, président sortant, arrivé en tête du scrutin avec plus de 38% des suffrages exprimés ; et Alassane Ouattara, ex-premier ministre, classé second avec  un peu plus de 32% des voix. Depuis, la chasse aux électeurs des candidats perdants est lancée. Chaque quartier général tente de réunir les conditions pour la victoire de son candidat. Les moyens pour y arriver sont multiples. De l’affichage urbain à la création de pages facebook pour soutenir son candidat ou même montrer les carences et limites de l’autre, sans oublier les sms, ces petits textes envoyés d’un téléphone mobile vers un autre. Tout y passe. Du jeu des alliances, le vainqueur serait Alassane Ouattara, qui a réussi à obtenir le ralliement de trois partis politiques dont le parti cinquantenaire, le PDCI-RDA de Henri Konan Bédié. Ce dernier a appelé, dans un communiqué lu le dimanche 6 novembre 2010, tous les militants du RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix) à voter pour Alassane Ouattara au second tour. Seul problème, c’est que cet appel semble ne pas être partagé par tous les partisans et sympathisants du PDCI-RDA et même du RHDP. Dans la journée de lundi 8 novembre, des jeunes du RHDP, arborant des tee-shirts à l’effigie de Bédié et d’Alassane Ouattara ont organisé une marche. Ils réclament un recomptage des voix, car selon, Henri Konan Bédié aurait été volé. Ce qui laisse croire que le RHDP, en tant que bloc politique n’est pas réellement soudé. Un acte contraire à la déclaration de Bédié appelant à voter pour Alassane. Contradiction qui pourrait profiter à Laurent Gbagbo et La Majorité Présidentielle, qui clament haut et fort, depuis le début de la campagne électorale, qu’il n’  « y a rien face ». Rendez-vous est donc pris pour le 21 novembre 2010. Les voix dans les urnes nous diront la vérité. Espérons qu’après ces échéances, le pays prendra réellement la voie du développement. Personnellement, j’y crois.

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