Ce n’est pas parce que nous ne pouvons pas…

11 février 2011

Ce n’est pas parce que nous ne pouvons pas…

Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas, c’est simplement parce qu’on ne veut pas !

Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas faire mieux, c’est parce qu’on ne veut pas travailler. On a longtemps crié qu’on était en crise. Une porte de sortie nous a été proposée. Et nous avons refusé de sortir. Pas parce qu’on ne pouvait pas sortir, mais seulement parce qu’on n’a pas voulu. En Côte d’Ivoire, pays phare de l’Afrique occidentale, la crise politique semble éternelle. Certains parmi nous ont décidé d’user de leur position pour nous empêcher d’avancer. Il y a bien longtemps que nous savons que nous sommes en retard, nous en avons conscience. Il n’y a pas lieu de nous le faire dire. Pourtant, nos habitudes n’ont pas changé. Nous continuons de perdre le temps à nous quereller, à nous battre parce que un tel ou un tel doit gouverner. Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas s’accorder, c’est parce qu’on ne veut pas. Comment comprendre que nos leaders politiques soient amis, qu’ils nous le démontrent à la télévision, nous révélant même qu’ils se passent des coups de fil de temps en temps. Et pour un contentieux électoral, nous avons autant de victimes, autant d’hommes, de femmes et d’enfants  déplacés. Des réfugiés dans leur propre pays. Ce n’est pas parce que le contentieux électoral était inévitable, c’est simplement parce qu’on n’a pas voulu l’éviter. Nous avons vu le trou, et nous avons délibérément décidé d’y tomber. Franchement, ça fait pitié.

Où sont passés nos aînés ? Ceux qui ont bénéficié de bourses d’études et qui sont allés se former à l’école occidentale, profitant des conditions de travail des prestigieuses universités d’Europe et d’Amérique ? Jetez un regard express au sein des bureaux centraux des partis politiques. Ils y sont. Mais que font-ils là-bas, presqu’immobiles, comme du temps où nous nous amusions, dans la cour de récréation à dire à notre camarade : « IMO ! » ? Ce dernier attendait qu’on lui dise par la suite : « BOUGE !», avant de se remettre en mouvement (c’était la règle du jeu, et là-dessus, tout le mode était bien d’accord). Où sont-ils passés, nos ingénieurs, nos docteurs, nos agrégés, nos maîtres, nos pères, nos éducateurs ? Quel est ce spectacle amusant mais triste, qu’ils nous présentent depuis quelques années ?

Le temps passe et nous prenons de l’âge. Nous comprenons mieux les choses et certaines attitudes, il faut l’avouer, nous surprennent quand même. Ce n’est pas parce qu’on ne pouvait pas en parler, c’est seulement parce qu’on ne voulait pas. Ce n’est pas parce que nous ne pouvons pas évoluer, c’est parce que nous avons fait le choix de rester là, entrain d’observer et de laisser les autres décider de notre sort. Nos compétences et nos savoir-faire ont-ils été noyés ? Je ne pense pas. Notre potentiel demeure intact. Certains ont choisi de se battre pour des causes politiques. Choisissons de mener le combat pour le développement. Cela part du développement personnel pour arriver au développement communautaire. C’est possible, même en temps de crise. Si on y arrive pas, ce n’est pas parce qu’on ne peut pas le faire, c’est sûrement parce qu’on n’aura pas voulu. Car nous sommes capables du meilleur. N’est-ce pas ? Si vous ne réagissez pas à cet article, ce n’est pas parce que vous ne pouvez pas, non, loin de là. C’est seulement parce que vous n’auriez pas voulu. Shalom.

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